World is nice... Cassie's too [finito]

Cassie tremblait déjà comme une feuille. Elle ne voulait pas rentrer chez elle. Elle savait déjà se qui l'attendait. Mais au fond d'elle même, elle espérait que les choses changent un jour, d'une manière ou d'une autre. C'est se qu'on dit non? Il n'y a que les idiots qui ne changent pas. Elle savait comment ça se finissait, la plupart du temps, pour pas dire tout le temps. Elle connaissait la fin. Ca se voyait dans ses grands yeux noirs, eux ils ne pouvaient pas cacher que la vraie solution était beaucoup plus radicale que ce quelle c'était imaginé à cet age-là.
Du haut de ses 12 ans, haute comme trois pommes, mais trois fois plus intelligente que toi, Cass' rentrait de l'école, à pied bien sur. De tout façon qui était là pour la ramener? Qui était là pour s'inquiéter du fait qu'un fou ait décider de la violer, ou de la kidnapper, ou encore de la tuer, ou bien les trois les uns à la suite des autres? Personne. L'histoire perd tout son intérêt lorsqu'on sait déjà à l'avance que la fin sera tragique et qu'il faudra sortir les mouchoir. Cassandra connaissait la fin, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de trembler. Elle ne pouvait pas s'empêcher de cacher son visage dans ses long cheveux blonds bouclés de manière anarchique qui cascadaient sans être dressés. Elle ne pouvait pas s'empêcher de prier pour qu'aujourd'hui les choses soient différentes.
Et elle? Elle, elle n'arrivait pas comprendre. Ça la laissait pantoise. A cette époque elle ne pouvait pas comprendre pourquoi son père entrait dans des périodes de fureurs. Elle ne savait pas pourquoi, lorsqu'elle rentrait à la maison, tout sentait une odeur forte, une odeur forte quelle ne pouvait pas supporter. Cette odeur plus tard, elle l'aura analysé comme étant celle du whisky. Elle savait que lorsque ça sentait comme ça, son père était en colère. Son père étai en colère et se mettait à la frapper. Oui, c'était ça. Il la frappait continuellement, alors qu'elle complètement perdue elle se laissait faire, elle savait que si elle essayait de se cacher sous son lit, il viendrait la chercher, et les choses seraient pire encore. Parfois elle pleurait, parfois elle mettait ses bras en avant pour protéger son visage, réflexe le plus basique. Et parfois elle se recroquevillait sur elle-même en priant pour que ça passe vite. Mais la fin elle ne la comprenait pas, mais c'était toujours pareil. D'un coup il s'arrêtait, un soudain sursaut de conscience et de raison je suppose, il s'arrêtait et fondait en sanglots. Il serrait a fille meurtrie par les coups de ce dernier et s'excusait. Il pleurait encore et encore et s'excusait encore encore... Mais Cassie ne pardonnerait jamais, elle ne pourrait jamais lui pardonner.
Mais il était bien tout se quelle avait, son père. Sa mère, elle ne l'avait jamais connu. Elle était montée au ciel comme on lui avait dit quand elle était plus petite. La vérité, c'était quelle était morte en couche. Une mort pour une vie, cruelle destiné. Et le fait était que Cassie avec ses long cheveux blonds, Cassie avec ses grands yeux noirs, Cassie et son sourire innocent, Cassie et son air si fragile... Cassie n'était que le sosie parfait de sa génitrice? Mais elle, petite et naïve, elle ne le savait pas. A 10 ans on ne peut pas penser que son père est violent pour de telles raisons, on pense qu'il fait ça parce qu'on a été méchant, qu'on à fait quelque chose de mal ou alors parce qu'il ne nous aime pas. C'est se que la petite blonde pensait, tout ça.
Et elle tremblait, elle sentait ses jambes s'alourdir plus elle s'approchait de leur habitation. Elle ne voulait plus rentrer à la maison, elle ne voulait plus revivre cette scène encore encore. Son souffle devenait court au fur et à mesure que la distance entre elle et son père s'amenuisait. Respirer était devenu de plus en plus dur. C'était comme ça chaque jour, chaque jour quand elle rentrait de l'école. Elle savait quelle allait gagner d nouveaux bleus aujourd'hui, que ses yeux allaient être bouffis par les larmes... Elle avait apprit à ne plus crier. Non, il ne fallait pas crier, si elle criait, elle savait que ça allait allé de pire en pire et surtout, que ça n'allait surtout servir à rien. Oui, elle avait apprit à prendre le coups en silence, avec pour seule musique, le rythme de ses sanglots et des larmes qui heurtaient le sol. Non, elle ne voulait pas renter chez elle Cassie. Elle voulait que tout ça s'arrête. Partir, oui? Mais pour aller où? Il savait très bien qu'elle ne pourrait pas aller très loin, il la retrouverait, il la retrouvait toujours, ou quelle soit, ou quelle se cache. Son père la retrouvait toujours et tout recommençait depuis le début, la belle affaire.
Elle voulait se faire toute petite, devenir invisible à ce moment-là. Elle voulait que son existence soit aussi insignifiante qu'une poussière qui vole dans les airs. Des sa petite main délicate et fragile elle ouvrit le loquet de la grille, de son taudis quelle nommait maison. Elle arriva vite à la porte d'entrée, trop vite. Elle ouvrit doucement, en espérant que la porte ne grince pas, elle ne voulait pas que son père la remarque trop vite. Elle voulait profiter d'une courte seconde de répit. Peut-être qu'avec de la chance, elle pourrait monter dans sa chambre sans quelle la remarque.Mais cette foutue porte! Ne pas la faire grincer c'était une mission impossible. C'est dans un couinement sonore que la porte s'ouvrit, alors que la petite Cassie ne cherchait même plus à dissimuler sa grimace. Elle soupira et annonça son arrivée à son père.

- Papa, je suis rentrée à la....maison.

Elle attendit sur place, elle voulait pas bouger. Ses jambes tremblaient déjà à cause de la peur. Elle se demandait même comment elle faisait pour rester encore debout. Mais quelque chose l'intrigua... Enfin l'absence de quelque chose l'intrigua. L'absence de réponse de son père. Normalement il répondait tout de suite. Elle avança doucement vers le salon de la maison, pour voir de quoi il en retournait. Un démarche lente, elle avait peur et en même temps elle sentait que quelque chose n'allait pas. Ses jambes tremblotaient encore. Il le vit affalé sur le canapé, à son habitude. D'une voix fluette, presque dans un murmure.

- Papa?

Toujours rien, elle s'avança d'un pas plus assuré. Se qu'elle vit l'effraya, mais la rassura en partie. Son père avec les yeux exorbités, tu sang plein de sol, du sang qui coulait de sa bouche. Elle se plaqua la main sur la bouche pour ne pas hurler devant l'horreur de la scène. Elle prit le téléphone et appela le premier numéro qui lui vint en tête.
Aujourd'hui que son père décéda d'une cirrhose du foie.




Depuis ce jour, elle alla chez son oncle, le frère de sa mère, qui était accessoirement son parrain et le femme de celui-ci, donc sa tante.
Mais les choses n'allaient pas pour le mieux. Non pas que sa famille d'accueil ne lui convienne pas, son parrain était quelqu'un de tout à fait charmant. Puis Forks était une ville charmante et très calme! C'est juste que voilà. Cassie avait gardé des séquelles, elle avait toujours peur. Lorsque quelqu'un levait la main, elle se protégeait le visage, automatisme. Puis petit à petit un problème apparu. Cassie maigrissait à vu d'œil. Elle perdit peu à peu l'appétit, jusqu'à bientôt ne plus manger. Elle-même, elle ne savait d'où venait le problème exactement. Elle savait juste qu'elle ne pouvait plus manger, que rien de pouvait passer au travers de sa gorge. Enfin rien de rentrait sans ressortir juste après par la même entrée. Au départ, on ne s'alerta pas, puis au moment où elle devint trop mince, le problème devint carrément affolant!
Cassie attendait là, sur le banc, dans cette salle qui servait à faire attendre les gens. Quelle bizarrerie, une salle pour faire attendre, elle trouvait ça très étrange. Elle entamait 18ème années d'existence sur terre. Depuis la mort de son père, de l'eau avait coulé sous les ponts. Cela faisait deux ans quelle avait intégré ce centre pour adolescents à problème... Son problème l'anorexie. Elle avait subit maintes séances chez le psychologue et maintes séance chez une diététicienne. Elle avait côtoyée des boulimiques, des pyromanes, des adolescents avec des TOC, il y avait de tout ici. En tout cas, ils continuaient de faire des cours, tout était normal la-bas, a par que les adolescents avaient tous quelque chose qui n'était pas normal justement, vous me suivez?
Et elle attendait encore et toujours. Les jambes croisées, et les mains aussi d'ailleurs. Aujourd'hui était un grand jour. Le médecin allait la voir et allait lui dire si elle avait fait des « progrès ». Et si elle en avait fait, elle aurait peut-être la chance de retourner avec ses parents. Avec un peu de chance, son année de terminale, elle la ferait à Forks dans le lycée quelle n'avait encore jamais vu! Elle avait envie d'avoir assez grossit pour rentrer dans sa nouvelle maison, sa maison. Elle jouait frénétiquement avec le bout de ses doigts, ça l'occupait en attendant qu'on la fasse entrer dans le cabinet. Le docteur devait avoir un rendez-vous avec un autre qu'elle avant. Elle stressait beaucoup. Bientôt ses pieds battirent la mesure dans le vent. Lorsqu'un bruit de porte se fit entendre, elle se dressa sur ses jambes. Elle regarda le patient d'avant sortir, un garçon qui avait 16 ans et qui était couvert des cicatrice sur les avants bras. Puis lorsque son nom résonna elle fila chez la doctoresse.
C'est rapidement qu'elle prit place sur la chaise. Elles parlèrent de son état mental et moral. Normal, elle voulait la sonder avant de la lâcher dans la nature comme ça. C'était véridique, Cassie souriait, Cassie avait retrouvé une mine de gamine. Elle discutèrent avant d'arriver au moment fatidique. La balance.
Elle y monta avec un œil fermé et l'autre entre-ouvert. Elle y monta délicatement, les bras sur sa poitrine les poings serrés, avec une petite appréhension. Elle serait tendue jusqu'à entendre la réponse du médecin.

- 45 kilos pour 1mètre59, tu es a nouveau dans la norme. C'est parfait Cassandra. Tu as fais beaucoup d'efforts je vois. Une sourire illumina son visage, elle dit avec une voix qui faisait un peu gamine.
- Alors je peux rentrer chez moi?! Elle était surexcitée, ça se voyait. La femme médecin sourit en voyant cette réaction.
- Bien sûr, je te demanderai de repasser ici tous les deux mois pour que je puisse te surveiller.

Elle sautilla sur place! Elle allait rentré enfin! Elle partait d'ici! Cette année, la rentrée serait normale, à Forks avec son oncle, sa tante et tous les gens normaux.