Chanelle avait pu dormir dans un hôtel avec room-service, ils avaient de délicieux pan cakes. Chanelle pouvait aussi manger de la nourriture humaine, elle était hybride. Une fois repue, elle s'était préparée; elle s'habilla d'une jupe et d'un tee-shirt à manche longues simple, elle aimait les vêtements simples bien que sa tante lui achète les vêtements des plus grands créateurs. Elle détestait ça et avait envie de tuer sa tante. Son père aussi, elle n'aurait pas pu rester chez eux, dans la ville de Carlisle, en Angleterre, plus longtemps sinon elle leur aurait sauté à la gorge. Elle n'avait jamais pu voir son père, même en peinture et ça le désolait, il adorait sa fille et ferait tout pour qu'elle soit heureuse. Il pensait que sa haine s'adoucirait avec le temps. Même après six cent ans d'existence, Chanelle avait toujours envie de le tuer, au contraire, sa haine s'était amplifiée. Mais ce qu'elle n'arrivait pas à assumer c'était qu'elle avait tord. Elle n'admettait jamais qu'elle avait tord. Elle avait tord d'en vouloir à son père car c'était de sa faute à elle si sa douce mère était morte. Elle n'avait vu d'elle que des photos et c'était de sa faute. Son père lui disait qu'elle lui ressemblait énormément. Chanelle avait encore plus envie de meurtre lorsqu'il parlait de sa mère. Il lui racontait le bon vieux temps mais Chanelle savait qu'il n'avait jamais été amoureux de sa mère. La seule chose que Chanelle aimait chez son père c'était qu'il la laissait faire ce qu'elle voulait, il l'avait laissée faire toutes les études qu'elle voulait, il l'avait laissée tomber amoureuse de qui elle voulait. Même si, bien sûr, il n'avait jamais su pour elle et Caïus. Il aurait piqué une crise et il l'aurait tuée. Pourquoi ? Il n'aurait pas pu accepter que Chanelle aime un Volturi, il détestait les Volturi, même si ils avaient souvent parler technologie ensemble.
Chanelle s'était préparée en étant assaillie par tous ces souvenirs. Elle devait trouver les Cullen et leur parler. Elle le devait absolument, elle avait besoin de ça, d'une preuve de l'existence de Renesmée, de sa mère. De tout. Peut-être que ce n'était pas une bonne idée, elle se sentirait sûrement très mal après, elle en voudrait encore plus à son père, qui n'avait pas pu sauver sa génitrice alors que quelqu'un l'avait réussi. Edward Cullen. Pour Chanelle, il était une légende. Un être étrange, un être qui s'était épris d'amour pour une simple humaine. Chanelle n'était pas du genre à croire que les humains étaient la meilleure des races, loin de là, elle s'assumait complètement. C'était en partie cela qui la différenciait de Serena Jones. Il y avait une humaine qu'elle avait adoré. Une petite fille, Esmé. La pauvre c'était cassé la jambe en tombant d'un arbre et avait été transportée à l'hôpital. Chanelle croyait qu'elle était morte depuis longtemp. Ce n'était pas le cas. Elle s'était présentée au téléphone comme la femme du docteur Cullen. Chanelle avait alors compris. Le docteur Cullen avec qui elle travaillait l'avait transformée. Esmé avait raconté son histoire à Chanelle, au téléphone, la perte de son enfant, son suicide, sa renaissance... Chanelle était si contente ! Ce n'était pas courant chez elle, elle qui était toujours cynique et taciturne. Elle se souvint lui avoir dit quelque chose comme "Tu ne seras jamais aussi vieille que moi...". A l'époque, la petite n'avait pas du comprendre... Bref, Esmé avait donné rendez-vous à Chanelle en fin d'après-midi. Celle-ci se rendit invisible pour pouvoir passer par les rues de Forks tout en courant très vite et était enfin arrivée devant l'immense villa blanche. Une fois sur le perron, elle s'était rendue visible et avait sonné. Esmé lui avait ouvert et l'avait serrée dans ses bras. Chanelle, qui n'était pas vraiment branchée "câlins" resta un peu raide. Elle ne montrait jamais ses sentiments. Esmé lui avoua avoir comprit des choses. Chanelle eu un petit sourire cynique et rit jaune.
" Bonjour Esmé, je suis très contente de te voir... J'avais dit que tu ne seras jamais aussi vieille que moi : tu es devenue plus vieille ! Enfin, en apparence... "
Esmé avait l'air surexcitée. Elle invita Chanelle à entrer et lui demanda comment elle avait fait pour qu'Esmé ne la voit pas. Chanelle expliqua, d'une voix neutre et sans sourire :
" J'ai un pouvoir, je peux me rendre invisible... J'étais là mais tu ne pouvais pas me voir "
Chanelle marcha gracieusement vers le canapé blanc immaculé et s'assit tout aussi gracieusement.
" Tu sais pourquoi je suis venue. Est-ce vrai ce qu'on raconte ? "
Chanelle était du genre directe et venait d'attaquer le vif du sujet, au risque de manquer de tact.