Arrivée remarquée... Ou pas ? [pv Serena Jones]

Chanelle, qui résidait en Angleterre dans la ville de Carlisle, située dans le Cumbrie, avait du mal à s'habituer à l'Amérique. Pas à cause de l'accent, non, cela, elle maitrisait depuis longtemps. Mais par le paysage. La dernière fois qu'elle était allée à Port Angeles, c'était en 1915 et le paysage n'était pas vraiment le même, vous vous en doutez. Notre demoiselle voulait aller à Forks pour voir les Cullen. Elle avait entendu parler d'une hybride dont la mère était encore vivante, c'était Caïus qui lui en avait parlé, apparemment, les Volturi s'étaient même déplacés au complet pour aller voir l'extermination de la pauvre famille. Caïus avait précisé que la mère s'appelait Bella. Chanelle était curieuse de la voir, mais aussi un peu jalouse de Renesmée, elle qui s'était faite élevée par son père et sa tante folle, elle aurait voulut connaître sa douce et fragile mère. C'est comme ça que la décrivait son père. Douce, fragile, d'une grande beauté et gentille avec tout le monde sans jamais rien demander en retour. Elle s'était sacrifiée pour Chanelle, et on avait d'ailleurs nommée cette dernière "Rose" car c'était le prénom de sa défunte mère. Mais lorsque Gabrielle Chanel (ou Coco Chanel) était devenue célèbre, la tante de Chanelle avait jugé bon de lui donner le nom de famille de la star en prénom... Et avec "le" à la fin. Chanelle s'était laissée faire, elle détestait ce prénom, elle détestait sa tante et son père aussi, d'ailleurs, elle avait été au comble de la joie lorsqu'on lui avait donné la permission d'aller à Forks. Elle avait le droit d'y rester un an mais son père était persuadé qu'elle ne tiendrait pas plus d'une semaine, pensant peut-être qu'elle était trop frivole. Alors que Chanelle était l'hybride la plus taciturne et la moins joyeuse de la planète. Il n'y avait qu'une personne capable de la faire sourire, de la faire rire, et elle se trouvait à Volterra, en Italie et avait une femme magnifique. Chanelle récupéra son bagage (une grosse valise uniquement remplie de vêtements, "des réserves pour plusieurs années" estimait la tante de Chanelle) et mit son sac Longchamps sur son épaule. Chanelle avait su s'adapter aux différentes modes mais boycottait Chanel. Elle sortit de l'aéroport et fut surprise par l'averse qui lui tomba sur la tête. Elle poussa un petit cri et sortit un parapluie au quart-de-tour. Elle était, hélas, déjà mouillée et ressemblait à un chaton ahuri. Bizarrement, elle était encore jolie. Sa partie vampire, sûrement... Bien déterminée à ne pas passer une minute de plus sous la pluie, elle héla un taxi et monta dedans avec soulagement. Elle demanda à être déposée à Central Parc, la pluie s'était calmée et elle comptait réservé dans un hôtel aux alentours. Elle s'assit sur un banc qui avait été épargné par la pluie car il était sous un grand chêne et sortit un livre de son sac. Roméo et Juliette disait la couverture. C'était Caïus qui lui avait prêté. Une édition écrite en français.